Nous étions Charlie.

Samedi 31 janvier, nous étions réunis, Urbains de Minuit, Diables bleus, clowns et musicos, sales gosses de l'art contemporain, raclures des bas fond alternatifs niçois, qui chions continuellement sur les institutions, histoire de pourrir encore un peu plus les ventres mous, nous étions Charlie. 
Non je n'insulte pas mes amis de confession musulmane en riant devant une caricature du prophète Mohamed, car j'ai grande foi en leur discernement et en leur spiritualité. Penser qu'il ne faut pas froisser la croyance d'un musulman avec un dessin c'est penser qu'il est capables d'en tuer le dessinateur et je me refuse à faire ce lien. Basta.
Alors pour montrer notre soutien à la politique éditorialiste du canard devenu le plus célèbre de la planète, nous avons ri. Nous avons ri à nous en faire péter les zygomatiques. Nous avons célébré la satire, nous avons emprunté les costumes des caricatures les plus insultantes, nous nous sommes foutus de la gueule des puissances, des traditions archaïques, des dogmes obscurantistes et discours démagogiques. Nous avons, à l'images de Charlie Hebdo, pointé du doigt les dérives de la société et du fanatisme religieux par la caricature. Nous étions Charlie.




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